Corentin en majeure Intelligence Artificielle

Corentin en majeure Intelligence Artificielle

Parcours d’étudiants SEAL #04

Corentin est étudiant SEAL depuis sa licence 3 (ING1) et il est actuellement dans sa dernière année d’étude pour laquelle il a choisi la spécialité Intelligence artificielle (majeure SCIA). Dans cette interview, il nous parle de son parcours à l’école, de ses choix et de son expérience au labo et en entreprise qui mêle robotique et intelligence artificielle.

🎙️ “Bonjour Corentin, est-ce que tu peux te présenter ?”

Je m’appelle Corentin Bunel et je viens de Colombes (dans le 92). J’ai fait un bac SVT dans un lycée privé. J’ai découvert le code au travers de mes cours d’ISN de terminal. Je me suis rendu compte de la flexibilité de la programmation et toute la capacité de création que cela apporte. C’est ce qui m’a poussé à choisir une école d’informatique. EPITA ressortait du lot avec ses projets et le côté bien plus pratique que les autres écoles. Et puis tout me poussait à faire une école d’ingénieur donc je n’ai pas trop réfléchi 😉.

Je me suis donc retrouvé en prépa intégrée à EPITA sans vraiment savoir quel métier je voulais faire plus tard, mais sachant que je voulais créer plein de trucs et que cette école me donnerait plein d’outils pour.

S’en sont suivis 2 années de prépa avec un semestre à Los Angeles (plus des vacances que du travail ☺️). Ça a été deux années plutôt latentes pour moi où j’ai consolidé les bases scientifiques tout en profitant du statut d’étudiant. Puis on est rentré dans le vif du sujet en ING1 avec une formation ardue mais épanouissante pour moi. J’ai pu apprendre les bonnes techniques de l’informatique et toutes les bases de celle-ci. Et puis le plus important, comment me débrouiller pour trouver les informations dont j’ai besoin (personnes, internet, livres, etc.) tout en sachant s’organiser pour aboutir dans n’importe quel projet (même si le rush reste une mauvaise habitude 😉).

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Pendant la dernière épreuve du recrutement de l’équipe SEAL

🎙️ “Tu peux nous raconter comment tu as intégré l’équipe SEAL et ce que ça t’a apporté ?”

Toujours dans l’optique de vouloir créer, la robotique m’a toujours intéressé et le SEAL me faisait des yeux depuis la prépa. Alors quand le recrutement a démarré je n’ai pas hésité. Et j’ai bien eu raison ! Le SEAL a complété mon année d’ING1 dans ma quête de compétences et de tout le fun qu’il y a à pouvoir créer (même si parfois, qu’est-ce qu’on galère !).

On a fait beaucoup de projets à la suite. Touchant le hardware, le très bas niveau jusqu’au haut niveau. De la configuration d’Ardupilot (système de contrôle du robot), à la configuration de caméra, en passant par la modélisation de nuages de points 3D. Et puis le projet le plus amusant, la détection de poissons en utilisant une IA (YOLO).

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Configuration d’Ardupilot pour Mabouya, reconstruction 3D du Viaduc de Castries et détection/identification de poissons avec YOLO

J’ai vraiment adoré toucher à toutes ces techniques, et à comprendre que les possibilités sont infinies !

Et du coup j’ai appris à faire de la recherche et à explorer des pistes intéressantes même si elles ne marchent pas (complètement différent de la gestion de projets en entreprise où l’on veut que ça marche d’abord). Malheureusement un certain virus est passé par là et nous n’avons pas pu faire de missions terrain. J’ai qu’une hâte, c’est d’appliquer tout cela sur le terrain.

🎙️ “Tu as fait ton stage de ING2 dans une startup, tu peux nous en dire un peu plus ?”

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J’ai fait mon stage d’ING2 dans la startup MIP-Robotics qui conçoit et fabrique des bras cobotiques industriels. Mon stage consistait à aider à la conception d’un nouveau bras robotique qui implémente une des technologies nouvelles (ROS2) que j’avais abordé au SEAL. J’ai adoré travailler dans une petite équipe blindée en compétences (mécanique, électronique, software, etc.) où j’ai pu apprendre plein de connaissances. J’ai pu concevoir plein de nouvelles choses pour lesquelles je suis fier et notamment un module vision qui permet au bras robotique de récupérer des objets à l’aide d’une simple Raspberry Pi et de sa caméra.

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Espace de travail pendant le stage

🎙️ “Quelle spécialité (majeure) as-tu choisis pour la fin de tes études ?”

Pour la suite de mon parcours j’ai choisi SCIA comme majeure. En effet, je reste dans l’optique de vouloir créer et je trouve que l’IA est un fabuleux outil pour cela ! J’apprends plein d’astuces et d’outils sur la gestion de grandes quantités de données. Je commence à comprendre tout ce que l’on peut faire avec et tout ce que l’on ne peut pas. On apprend toutes les mathématiques de base et on applique la théorie à travers des projets super sympas. Comme trouver la position d’un robot dans l’espace en utilisant les différents capteurs de celui-ci. Ici aussi la collaboration du SEAL est super intéressante.

🎙️ “Prochaine grande étape de ton parcours : le stage de fin d’étude ! Tu as déjà des idées ?”

Pour mon stage de fin d’étude je sais déjà que je souhaite le faire dans une petite équipe. Il y a plus de place pour la création, c’est plus convivial et généralement les choses qu’on y fait sont plus éthiques que dans les grandes boîtes. Je ne sais pas encore si je le ferais à l’étranger ou en France. Je laisse toutes les portes ouvertes pour l’instant. Et puis si je peux appliquer ce que j’apprends en data science dans le domaine de la robotique, eh bien, je n’hésiterais pas !

🎙️ “Et pour la suite, après le diplôme, tu l’envisages comment ?”

Maintenant que j’ai acquis toutes ces compétences et que je sais que je peux me débrouiller et m’en sortir partout, la question à 1 million c’est qu’est-ce que je fais ? Et bah je n’ai pas encore pris de décisions. J’ai la possibilité de partir à l’étranger, de faire une thèse en laboratoire ou en entreprise, de taffer dans une petite boîte ou de continuer mes études.

Je pense que je me plairais dans tous les cas et que je vais saisir la meilleure opportunité et voir où cela m’emmène.

Sachant que je mets autant d’importance à travailler avec une bonne équipe que de travailler sur quelque chose d’intéressant. Bref je n’écarte rien pour l’instant et je me laisse le temps d’y réfléchir. Et puis si je me trompe, je pourrais toujours me rattraper ensuite 😉.

Pour conclure un refrain d’une musique que j’adore (Ridan, Passe à ton voisin):

Un matin, un lutin
M’a dit tout est possible
Que tous les rêves du monde
Te seront accessibles
C’était la voix d’un sage
Qui ne veut que ton bien
Écoute son message
Et passe à ton voisin
Et passe à ton voisin


🎬 Et voilà ! On te remercie Corentin d’avoir participé à cet interview, on espère 🥺 pouvoir t’emmener bientôt faire des tests terrains, à défaut de pouvoir retourner en concours dès cet été 😓!

⇦ Voir le post précédent de la chronique Parcours d’étudiants SEAL : Apolline en stage à A.I.Mergence (♯03)
⇨ Voir le post suivant de la chronique Parcours d’étudiants SEAL : Raphaël en stage chez Drotek (♯05)

Author face

Les 2L

Enseignant.e.s-chercheu.r.se.s à l'EPITA en robotique d'exploration, co-responsables de l'équipe de recherche SEAL (Sense, Explore, Analyse & Learn)

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